samedi 12 janvier 2008

Agenda de la Campagne – Dates à retenir

En bref :
  • mardi 15 janvier 09:00 OGM - Rassemblement de soutien pour Henry, agé de 15 ans
  • jeudi 24 janvier 20:30 Assemblée Générale de Solidarités Ecologie
  • mardi 5 février 20:30 Réunion publique à Grandchamp Des Fontaines
  • mercredi 6 février 20:30 Réunion publique à Sucé sur Erdre
  • mercredi 26 février 20:30 Réunion publique à Treillières
  • mardi 4 mars 20:30 Réunion publique à la Chapelle sur Erdre
  • samedi 8 mars à Treillières : Réunion thématique sur le projet d’aéroport de Notre de Dame des Landes
    10h30 – 12h30 – Salle Simone de Beauvoir
Pour plus de détails sur les lieux consulter l'agenda de la campagne de solidarités écologie

vendredi 11 janvier 2008

Je me présente

J’ai 53 ans. Je réside à La Chapelle sur Erdre depuis 1991 avec mon mari et nos deux enfants (20 et 16 ans). Je suis statisticienne à la Direction régionale de l’action sanitaire et sociale (DRASS) depuis septembre dernier ; auparavant, j’avais fait toute ma carrière professionnelle à l’Insee. Je suis par ailleurs écrivain, auteur de 3 livres, conteuse occasionnelle des contes que j’ai écrits, animatrice du Club de rire de Nantes et je débute une formation sur une façon très intéressante d’accompagner les personnes âgées désorientées (maladie d’Alzheimer).

Je participe à l’association Solidarités Ecologie depuis une dizaine d’années. J’ai travaillé à la commission sur la réduction des déchets, j’ai été présidente de l’association pendant trois ans. Maintenant je travaille essentiellement dans la commission sur le projet d’aéroport, que j’ai rejointe en 2002. Je suis active à la coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport.


Je m'intéresse aux questions politiques depuis longtemps. Je cherche des réponses aux questions qui me préoccupent. Comment en sommes-nous arrivés à un état écologique de la planète aussi désastreux ? Pourquoi les inégalités s'aggravent-elles ? Comment résister au recul démocratique actuel ? Les réponses sont bien sûr d'ordre global mais elles nous éclairent sur ce que nous pouvons faire localement et cela m'intéresse également beaucoup.

Au cours de cette campagne, je tâcherai de partager avec vous mes réflexions ainsi que les propositions de Solidarités écologie pour le canton et le département.

jeudi 10 janvier 2008

Mon suppléant : Jean Paul Minier

Jean Paul MINIER est né à Treillières en 1941, d’une vieille famille chapelaine. Il est marié, père de trois grands enfants et grand-père depuis peu. Il est désormais retraité après avoir travaillé dans une grande entreprise industrielle nantaise, puis sur une exploitation agricole en GAEC, puis avoir fondé à Treillières L'escargoterie avec Colette, son épouse.

Il est l’un des fondateurs de Solidarités Ecologie, élu au Conseil municipal de la Chapelle sur Erdre et militant associatif dans l’âme. Dans ses très nombreux engagements (sportifs, parents d’élèves, aide aux chômeurs, Marche au cœur de l’Europe, soutien aux Palestiniens, accès aux bords de l'Erdre…), ses analyses et son sens de l’action sont particulièrement appréciés.

En 2001, il a été le candidat de Solidarités Ecologie à l'élection cantonale et a réalisé un très bon score : 22 % des suffrages, score très proche de celui obtenu par le candidat du PS, Hervé Bocher, devenu conseiller général.

Le regard de la candidate sur la surconsommation et la surproduction

Haloween 2007 : un boycott de surconsommation réussi

Ces dernières années, j’avais pris l’habitude de me remémorer la date d’Haloween par les vitrines et les rayons des magasins. Cette année : rien ! Surprise, je me suis demandée pourquoi les magasins n’avaient pas garni leurs rayons de quantité d’objets noirs et orange, comme les années précédentes. La réponse m’est apparue évidente : parce qu’ils n’ont pas vendu les années précédentes !

Waouh ! Ça c’est une bonne nouvelle : nous n’avons pas été intéressés et nous n’avons pas acheté. Un boycott réussi. Le mot « boycott » est bien sûr trop fort car il sous-entend une démarche active, volontaire de refus d’achat. Pour la marchandise d’Haloween, ce n’était pas le cas, c’était un simple désintérêt, silencieux… Et le résultat est là, massif (et il n’a en outre pas empêché les enfants de s’amuser et d’aller frapper aux portes des voisins).

Je m’en réjouis car je pense que l’un des problèmes majeurs de notre société occidentale est la surproduction. Elle dévore nos ressources planétaires à grande vitesse et nous fait crouler sous des tonnes de marchandises, souvent inutiles. On trouve nos stocks d’invendus jusque sur les marchés des pays africains…

La surproduction est à l’origine de la surconsommation (via la création artificielle de « besoins », par la publicité notamment). Et c’est ce qui fait se maintenir notre système économique actuel. Nos dirigeants regrettent d’ailleurs que cela ne fonctionne pas mieux, d’où la commission Attali pour relancer la sacro-sainte croissance, d’où le slogan « travailler plus pour gagner plus »… pour dépenser plus, bien sûr.

Je ne nie pas les difficultés d’argent dans lesquelles se débattent des personnes de plus en plus nombreuses aujourd’hui. Et il est évident que celles-ci ont besoin de plus d’argent, simplement pour vivre dignement. Mais vivre dignement ne signifie pas surconsommer.

Ce même système économique de surproduction et d’obligation de « croissance » est celui qui génère toujours plus d’inégalités depuis 10 ou 20 ans. Cherchez l’erreur ! Ou plutôt le vice de forme. Et en attendant de le trouver, félicitons-nous de ne pas « gober » tout ce qui nous est proposé à consommer. Sachons reconnaître ce qui nous rend vraiment heureux, la simplicité et la convivialité par exemple. Le 24 novembre prochain, ce sera la journée mondiale sans achat (buy nothing day), occasion de réfléchir à tout ça ?
novembre 2007

Le regard de la candidate sur notre système économique

(extrait d'une lettre adressée à Télérama)
Le véritable ennemi des pays occidentaux

J’ai lu avec intérêt les positions d’intellectuels disant non à la guerre contre l’Irak. J’ai pourtant été étonnée de certains propos comme « le véritable ennemi des pays occidentaux c’est le terrorisme international ». Pour moi, notre véritable ennemi, c’est le système économique que nous avons créé et imposé à la planète. Notre système économique ne jure que par le profit, il est à l’origine de l’injustice majeure qui règne désormais sur le monde où 80 % de l’humanité vit dans l’extrême pauvreté et la misère. Comment ne pas comprendre que cette situation nourrit un ressentiment et une haine envers l’Occident ?

Notre système accable les pays pauvres, il crée, entretient et amplifie la misère. Les institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiale et l’OMC, l’imposent partout et créent misère et désordres là où elles sont censées améliorer la situation. Pour s’en convaincre, il suffit de lire « La grande désillusion » de Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d’économie et ancien sous-directeur de la Banque mondiale (ed. Fayard). Un exemple : pousser les pays pauvres aux cultures d’exportation entraîne la perte des cultures vivrières, la déstructuration sociale et, à terme, la misère. Nous fixons les prix, nous leur vendons « en échange » nos excédents agricoles, produits à grands renforts de subventions. Cette alimentation n’est pas adaptée à leur physiologie et il leur faut acheter le nécessaire qu’ils produisaient naguère.

Notre système économique est en outre le principal responsable des désastres écologiques actuels. Produire, vendre, transporter, consommer… tout et n’importe quoi, pourvu qu’il y ait de l’argent qui s’échange, du profit qui se crée. Peu importe les pollutions engendrées, les extinctions d’espèces (200 chaque jour)… et notre avenir commun, de plus en plus incertain !

Avec le terrorisme, l’Occident récolte ce qu’il a semé et continue de semer. Que tous ces événements nous fassent comprendre l’impérieuse nécessité de modifier nos attitudes ! Commençons par prendre conscience des croyances profondes qui nous ont poussés à cet accaparement planétaire : « il n’y en a pas assez pour tout le monde », « il faut lutter pour vivre », « l’homme doit se battre contre la nature » et plus fondamentalement : « les humains appartiennent à un ordre de l’existant qui est séparé du reste du monde vivant ». Tous les experts sont d’accord : il y en a maintenant assez pour tout le monde, les progrès techniques nous ont donné les moyens de couvrir largement les besoins de l’humanité. Nous n’avons tout simplement pas encore décidé de partager équitablement nos richesses communes.

Geneviève Lebouteux
2003

mercredi 9 janvier 2008

Le regard de la candidate sur le Traité de Constitution Européenne

Je fais partie de ceux qui demandent un nouveau référendum sur le traité "simplifié". Il n'est pas démocratique qu'un texte refusé par les Français, soit ensuite accepté par les députés. Pour une fois que l'on nous demande notre avis par référendum, celui ci n'est pas pris en compte.
Il y aura un rassemblement le 1er février à 20h30 à Nantes, à la Manu, pour demander ce référendum.
J'ai voté non au précédent référendum, refusant que la politique libérale qui fait tant de dégâts sur la planète entière, soit gravée dans le marbre d'une Constitution.
Voilà ce que j'écrivais en 2005 :
Constitution européenne : deux photos superposées

Je viens juste de comprendre pourquoi la constitution que l’on nous propose est si mal fichue, si lourde, si peu lisible : c’est comme s’il y avait deux photos superposées sur la même pellicule.

La première photo, c’est l’héritage du passé. Rappelons-nous, l’Union européenne est née du marché commun (et même avant d’un autre organisme autour du charbon et de l’acier, si ma mémoire est bonne). Bref, l’Union européenne a démarré par l’économie, par le marché précisément. Faire fonctionner un grand marché à plusieurs pays, voilà le but du départ. Et aujourd’hui, il me semble que cet objectif est encore celui d’un bon nombre de décideurs : le marché avant tout et, puisqu’on est au XXIe siècle, ne lésinons pas, le marché libéral, hautement compétitif bien sûr puisque c’est la pensée unique d’aujourd’hui. Le texte qui nous est proposé cherche donc à conserver ce précieux héritage d’une Europe fondée sur le marché et une bonne partie de ce qui a figuré dans les traités précédents est récupérée pour être inscrite en dur dans ce texte. Puisqu’on écrit une constitution, profitons-en pour y mettre ce qui a fait notre fondement depuis le départ, profitons-en pour enfoncer le clou et rendre ce qui vient des traités précédents de plus en plus indélébile : constitutionnel (au sens propre : ce qui nous constitue).

La deuxième photo, qui se superpose à la première, c’est la volonté de poursuivre l’intégration européenne, la volonté d’aller justement au delà d’un simple marché, au delà de l’économie, et de devenir une instance politique : présidence plus conséquente, politique étrangère, affirmation de valeurs communes, politique de défense… Et pour marquer un changement en ce sens, quoi de mieux qu’une constitution commune, dans laquelle on peut affirmer tout cela pour ensuite le mettre en œuvre ?

Seulement voilà, la deuxième photo est loin d’être visible puisqu’elle se superpose à la première. Et le résultat c’est premièrement un texte qui n’a rien à voir avec une constitution (depuis quand inscrire une politique économique dans une constitution ? depuis quand écrire une constitution de plusieurs centaines de pages, non compréhensible par les citoyens sensés la respecter ?). C’est deuxièmement le maintien d’une organisation non démocratique pour légiférer et exécuter les décisions dans des domaines désormais élargis. Que la commission (non élue) soit le seul organe qui propose les lois (votées par les ministres) et qui ensuite les fait exécuter, c’est une collusion dangereuse des pouvoirs. Dangereuse pour la démocratie. C’est déjà le fonctionnement actuel sur les domaines d’intervention de l’UE, ce n’est pas pour cela qu’il est bon. Etant donné que les attributions de l’Union européenne vont s’élargir, il devient absolument nécessaire de revoir ce mode de fonctionnement. Or le texte qui nous est proposé non seulement l’entérine mais, pire, le grave dans le marbre de la constitution. Et par ailleurs, la constitution proposée sera quasi irréformable, il faudrait pour cela une double unanimité : celle des ministres des 25 pays tout d’abord, celle des peuples ensuite !

Je comprends maintenant pourquoi deux personnes de sensibilités proches vont choisir l’une de voter oui l’autre de voter non : elles ne regardent pas la même photo. On va trouver des oui motivés par le libéralisme, des oui motivés par la construction d’une Europe politique, des non de refus d’inscrire le libéralisme dans la constitution, des non vis à vis de la construction politique de l’Europe, des non motivés par le caractère non démocratique du pouvoir qui se mettra en place… A texte confus, réponses confuses, quoi de plus normal ?
Geneviève Lebouteux